Une ancienne fonderie transformée en kots pour jeunes en difficultés à Monceau


Une ancienne fonderie transformée en kots pour jeunes en difficultés à Monceau

 

 

 

 

 

Christine Borowiak, Daniel Barbieux

 

Un kot-tremplin pour démarrer dans la vie quand on a 18 ans, c’est ce que propose le CPAS de Charleroi en collaboration avec l’asbl Mado (Maison de l’Adolescent) et l’asbl Relogas. Dix kots sont mis à la disposition de jeunes venant principalement du secteur de l’Aide à la jeunesse. Une aide et un encadrement qui s’arrêtent quand l’ado devient majeur. Ici, ils peuvent rester jusqu’à un an, histoire d’avoir le temps de se retourner.

 

C’est l’ancienne fonderie Thiébaut, de Monceau-sur-Sambre (Charleroi) qui a ainsi été reconvertie et officiellement inaugurée ce mardi. Ce bâtiment industriel désaffecté avait été racheté par la ville de Charleroi en 2003 avec pour objectif de le réhabiliter de l’intérieur en préservant sa structure originelle.

 

L’idée de départ consistait à y aménager onze logements de 50 m² ainsi qu’un centre d’hébergement de 20 chambres destinées à des personnes en difficultés. Si les logements ont été aménagés dans une partie du bâtiment, l’autre partie est devenue une zone de services accueillant des kots avec cuisine collective, une ludothèque et des chambres. La gestion des kots a été proposée à Relogeas, une asbl qui a notamment pour objectif de rénover des logements et de les proposer à des jeunes en difficultés. Les occupants de ces “kots tremplins” sont des jeunes qui ont dû quitter le domicile familial.

 

Les jeunes ne sont pas laissés à eux-mêmes

 

L’asbl  “Mado” (Maison de l’Adolescent) intervient également dans ce projet, pour apporter un appui éducatif complémentaire à ces jeunes, qui sont aujourd’hui dix à occuper ces kots. Mais, comme l’explique Bernard Dewist, le directeur de la ” Mado “, ces jeunes ne sont pas laissés à eux-mêmes et la transition se fait en douceur : ” La Mado délègue deux travailleurs sociaux plusieurs fois par semaine sur les lieux pour accompagner les jeunes dans leur problématique.

 

Quant à l’asbl Relogeas, c’est elle qui gère ces kots au quotidien et qui fixe le loyer. Selon Anne-Catherine Rizzo, la directrice, ” Le loyer est très bas : il tourne autour de 150 euros. Mais nous on leur en demande environ 300 pour, d’une part, les habituer à payer un loyer et, d’autre part, pour qu’ils puissent se constituer une épargne. Comme ça, au terme du séjour chez nous, ils repartent avec leur petit pactole pour pouvoir s’installer et amorcer un nouveau départ.

 

Le chantier de rénovation, entamé en 2008, s’est achevé en 2009 pour un montant de 3,2 millions d’euros financé à hauteur de 2 877 000 euros par le Programme de la Politique des Grandes Villes. Le solde est supporté par la Wallonie et par des fonds européens (Feder).

 

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